Coger zarzamoras

Cuando era niño, a menudo ayudaba a mis padres en el jardín. Me acuerdo de como mi padre me instruyó a cosechar zarzamoras: “Toma una mora en la mano y tira un poco de ella. No fuertemente, solo un poco. Si está madura, cae en tu mano por sí misma. Si no se suelta por sí misma, déjala. Todavía tiene un sabor agrio.”

Le gramophone

J’ai un phonographe à la maison. J’y fais passer des chansons comme « Nur nicht aus Liebe weinen » – Seulement ne pas pleurer à cause de l’amour et « Ich weiß, es wird einmal ein Wunder gescheh’n » – Je sais qu’il y aura un miracle un jour. Zarah Leander chante ça avec sa voix basse – c’est magnifique ! Puis j’écoute la voix de corbeau de Louis Armstrong, et pour moi c’est une rencontre avec lui-même, avec lui tout personnellement. J’écoute Caruso, il chante avec son vibrato depuis la nuit des temps : « O sole mio… ». Leurs voix volent vers moi des rainures du disque, sans électricité. Elles arrivent vers moi comme les voix de ces personnes même. Quand leurs voix retentissent du pavillon, les chanteurs sont des hôtes dans mon temps. Je les rencontre dans la même pièce. Puis le gramophone se tait, leurs voix retournent dans cet autre monde séparé du notre, là où habitent les anciens possesseurs de ces voix.

Explosion

This is a story by my colleague and friend Katharina Lamprecht from Bruchköbel near Frankfurt, Germany…

One day an old Sufi master came through a little village, where just previously a big blast had occurred. In the middle of the village square was a huge hole in the ground and stones and lumps of mud and earth scattered everywhere. „Master“, the people cried, “look at the disaster that happened to us.  The center of our village, our village´s pride and joy, is destroyed. What shall we do?  Please, advise us.” „Dig“, the old man answered. „Dig? But there is already such a big hole. Wouldn´t it be better to fill it up“?
“If you have to overcome an obstacle, there are different ways to do so. You can either ignore it, remove it or use it. You never know if there is a treasure hidden”. Pondering these words, the people began to dig slowly, deeper and deeper until they hit upon a natural spring of pure sweet, delicious water which in time brought trees and flowers to their village square.

El vuelo del águila

No sé si ya alguna vez hayas visto un águila. Claro, en el parque zoológico, pero en eso no estaba pensando. Si uno ve un águila en el zoológico, esa parece sin ganas, cansada y medio dormida. ¿Pues qué debería hacer? Un águila fue creada para volar, y eso no lo puede hacer en una jaula, en todo caso no verdaderamente. Lo que a mí me impresiona de las águilas es su fuerza y como la manejan. Se podría pensar que un ave tan grande también aleteara fuertemente cuando vuela. Pero eso no le hace falta a un águila. Traza círculos en el cielo, y aunque solo pocas veces mueve sus alas, puede subir hasta que la perdemos de la vista. ¿Cómo es que el águila sabe que es capaz de volar? Si un semejante animal pudiera hablar – creo que no empezaría a cuestionar la existencia del aire antes de ponerse a volar. Las águilas no necesitan pruebas. A ellas les basta de ser sostenidas. El resultado les sirve de prueba.

Keys

I’m using this story to support people who have suffered a stroke to recover their memories. Of course it can be used with any kind of amnesia or neurological loss of abilities, like with a person waking up after bein in coma for a long time. The story can also be used with students who are afraid of exams or with self inconfidence problems.

Was it a dream? Was it reality? I walked through the building. To my right and to my left were many doors. I turned the handles but not a door opened. The rooms were closed to me. I sat down and wept. “Why are you crying?” asked someone. I pointed to the locked doors. “Do you not know… ” he said and pointed to the pockets of my coat. “You have the keys!” I reached into my pockets and indeed pulled out two massive bunches of keys, two key rings with hundreds and hundreds of different shaped keys, large and small. How was I to know which key fit the lock of many rooms? “You have to try it,” said my encourager. “In your own time. You have all the time in the world. Try all the doors and try all the keys. Gradually you will open more and more doors. Never give up. Your freedom will grow with every open room and one day you will know the door to every key and the key to every door.”

Des pieds engourdis

Un jour d’hiver alors que tu as fait une longue randonnée, il peut arriver que tu ne sentes plus tes pieds. Et au début quand tu arrives au chaud tes pieds sont encore engourdis. Peut-être les poses-tu sur un radiateur – ce qui est bizarre c’est qu’ils commencent juste à faire mal une fois que le froid est passé et non avant dans la glace et la neige. Un fou pourrait dire : je ne décongèle pas mes pieds alors ils ne font pas mal. Pourtant celui qui a de l’expérience sait : La chaleur endolorit les pieds froids seulement un moment. Il faut dépasser cette phase. Une fois la douleur surmontée on passe à un moment de chaleur agréable.

Le nom secret

Quand un enfant indien arrive au monde il reçoit un nom de ses parents. Ce nom n’est que provisoire, c’est-à-dire il peut changer ou être complété par un autre nom. De la part du sorcier de la tribu l’enfant reçoit en outre un nom secret qui est son vrai et propre nom et connu seulement de lui. Personne ne peut toucher à ce nom. Personne ne peut en faire un mauvais usage. Son vrai nom n’appartient qu’à lui. L’enfant indien reçoit aussi une pierre de la part du chamane. Si le sorcier meurt avant que l’enfant ait appris son nom de sa part, le jeune indien se retire à un endroit désert. Il reste à cet endroit jusqu’à ce que la pierre lui dévoile par un rêve ou une autre révélation son vrai nom. Dans beaucoup de ces pierres il y a des druses, ce sont des cavités avec des pierres précieuses. Dans d’autres il y a de l’or, et dans toutes il y a un enchantement curatif et la force du nom clandestin.

Un ángel para el camino

En el siglo anterior, en nuestra región vivía un hombre que era conocido por los milagros que sucedieron a menudo en su cercanía. Personas que habían sido declaradas incurablemente enfermas se recuperaron después de que él había rezado por ellas.
Ese hombre tenía una costumbre especial. Cuando se despedía de alguien, solía decir: “Te mando un ángel para que te acompañe en el camino.” Mucha gente se extrañaba de eso. Por un lado ya en aquel tiempo había muchas personas que no creían en ángeles. Y entre los otros había algunos que podrían haber dicho:” ¿Cómo puede mandar a los ángeles? Es que los ángeles sólo obedecen a dios.”
No sé si eso sea correcto. Incluso tengo dudas, si la gente que dice tales cosas en realidad entiende lo mínimo sobre los ángeles. Pero sé que mucha gente, que habían visitado a ese hombre, volvía a casa llevándose una paz profunda. Y desde ese mismo día se sentía amparada. Por eso me da igual lo que piensen los otros si ahora te digo: “Te mando un ángel para que te acomp

Après la tempête

Pour cette histoire (l’une d’avant-hier) j’ai aussi la traduction Française…

La tempête a fait son œuvre. Dans la forêt il y a des arbres dans tous les sens. Ses troncs encombrent les chemins et les routes. Aucun voyageur ne peut y avancer. Mais une fois que la tempête est passée, le temps pour les ouvriers forestiers est arrivé. Ils dégagent les chemins avec leurs scies, enlèvent les barrières et libèrent toutes les routes, du bord extrême de la forêt jusqu’à son intime intérieur.

After the storm

I’m using this story with stroke patients, with those who suffer from Multiple Sclerosis and with traumatised persons, including certain situations of separation and berievement. Most of all, it can be useful to support persons who want to recover their memory and access to their abilities.

The storm has done its work. The trees lay criss-cross in the forest. Their trunks block paths and streets. No traveller can make progress here. But when the storm is over, then comes the time of the lumberjacks. With their saws they cut free the paths, lift away the barriers and clear all the streets, starting with the outermost edge of the forest all the way to its innermost core.