Explosion

This is a story by my colleague and friend Katharina Lamprecht from Bruchköbel near Frankfurt, Germany…

One day an old Sufi master came through a little village, where just previously a big blast had occurred. In the middle of the village square was a huge hole in the ground and stones and lumps of mud and earth scattered everywhere. „Master“, the people cried, “look at the disaster that happened to us.  The center of our village, our village´s pride and joy, is destroyed. What shall we do?  Please, advise us.” „Dig“, the old man answered. „Dig? But there is already such a big hole. Wouldn´t it be better to fill it up“?
“If you have to overcome an obstacle, there are different ways to do so. You can either ignore it, remove it or use it. You never know if there is a treasure hidden”. Pondering these words, the people began to dig slowly, deeper and deeper until they hit upon a natural spring of pure sweet, delicious water which in time brought trees and flowers to their village square.

El vuelo del águila

No sé si ya alguna vez hayas visto un águila. Claro, en el parque zoológico, pero en eso no estaba pensando. Si uno ve un águila en el zoológico, esa parece sin ganas, cansada y medio dormida. ¿Pues qué debería hacer? Un águila fue creada para volar, y eso no lo puede hacer en una jaula, en todo caso no verdaderamente. Lo que a mí me impresiona de las águilas es su fuerza y como la manejan. Se podría pensar que un ave tan grande también aleteara fuertemente cuando vuela. Pero eso no le hace falta a un águila. Traza círculos en el cielo, y aunque solo pocas veces mueve sus alas, puede subir hasta que la perdemos de la vista. ¿Cómo es que el águila sabe que es capaz de volar? Si un semejante animal pudiera hablar – creo que no empezaría a cuestionar la existencia del aire antes de ponerse a volar. Las águilas no necesitan pruebas. A ellas les basta de ser sostenidas. El resultado les sirve de prueba.

Le nom secret

Quand un enfant indien arrive au monde il reçoit un nom de ses parents. Ce nom n’est que provisoire, c’est-à-dire il peut changer ou être complété par un autre nom. De la part du sorcier de la tribu l’enfant reçoit en outre un nom secret qui est son vrai et propre nom et connu seulement de lui. Personne ne peut toucher à ce nom. Personne ne peut en faire un mauvais usage. Son vrai nom n’appartient qu’à lui. L’enfant indien reçoit aussi une pierre de la part du chamane. Si le sorcier meurt avant que l’enfant ait appris son nom de sa part, le jeune indien se retire à un endroit désert. Il reste à cet endroit jusqu’à ce que la pierre lui dévoile par un rêve ou une autre révélation son vrai nom. Dans beaucoup de ces pierres il y a des druses, ce sont des cavités avec des pierres précieuses. Dans d’autres il y a de l’or, et dans toutes il y a un enchantement curatif et la force du nom clandestin.

Après la tempête

Pour cette histoire (l’une d’avant-hier) j’ai aussi la traduction Française…

La tempête a fait son œuvre. Dans la forêt il y a des arbres dans tous les sens. Ses troncs encombrent les chemins et les routes. Aucun voyageur ne peut y avancer. Mais une fois que la tempête est passée, le temps pour les ouvriers forestiers est arrivé. Ils dégagent les chemins avec leurs scies, enlèvent les barrières et libèrent toutes les routes, du bord extrême de la forêt jusqu’à son intime intérieur.

La villa

Une architecte souffrait de la Maladie de Crohn. La maladie auto-immune et les traitements avec des corticoïdes et des interventions chirurgicales avaient mis son corps à rude épreuve. Après une certaine période d’entretiens thérapeutiques, la maladie semblait s’être calmée. Je lui posais la question : »Supposons que ton corps soit une maison précieuse en attente de sa rénovation – à quoi ressemble cette maison dans tes pensées ? » Elle décrivit une villa dans le style de la Gruenderzeit ( fin du 19ème siècle ), entourée de verdure, équipée de précieux ouvrages en stuc, de magnifiques tapisseries et de beaux meubles. La maison avait été abandonnée depuis très longtemps. Partout il y avait des traces d’infiltrations d’eau, de fissures dans les murs et de plâtre qui s’effritait. Une grande partie de ce qui était autrefois beau semblait délabré et usé. « Quels travaux les restaurateurs ont-ils à effectuer ? » je la questionnais. Elle dénomma différentes activités et nous avons réfléchi sur l’ordre dans lequel elles seraient à effectuer. Dans les conversations suivantes je lui ai à chaque fois demandé si les travaux de rénovation avaient progressé et à chaque fois les artisans avaient progressé. Comment aurait-il pu en être autrement : les rénovations vont vers l’avant, ne reviennent pas en arrière. La métaphore exclue les régressions. Une fois l’image acceptée, le cerveau exclut chaque comportement corporel ne correspondant pas à la métaphore. La femme a dit une fois : « trop de substance originale a été perdue de telle sorte que les artisans ne peuvent plus faire une restauration conforme à l’original. Ils ajoutent par analogie ce qui manque selon ce qui a pu être à l’origine. » Après plusieurs semaines elle me signala que les restaurateurs avaient terminé leurs travaux. La villa était complètement rénovée. C’était il y a environ quatre ans. Son état s’est considérablement amélioré. ( S. Hammel, Handbuch des therapeutischen Erzählens /Manuel de narration thérapeutique, 62f. )

Everything Else

In a land in our time there lived a man, who read a book and found lots of wonderful stories therein. There were true and invented stories, experienced and pensive, enjoyable and painful stories. There were stories which contained stories, and such which were actually not stories. For every story he read, there occurred to him nearly five which he had either experienced or thought up himself. So the thought came to him, that a lot in the world was a story which could be healing for himself and others; he only needed to absorb the healing stories well and to forget the terrible ones immediately. Then he would learn which story he had used when and for what. So he organised his own stories which he knew, and which had become a help to himself and others, or could become so. Sometimes he noted it down when a new story came to his ears and sometimes when a helpful story occurred to him, he memorised it.

Then he saw before him in a picture the storystories of this life arranged in long shelves, as in a large pharmacy. And behind the counter there sat a man who had learnt to listen to himself and others. He was a master of his subjectspecialty. His talent was that he understood how to tell the right thing at the right time to himself and to those who visited him.

The Seafarer

He was a seafarer. He sailed with freight ships to different countries along the coasts of Europe, Africa and South America. I asked him if he had ever experienced a bad storm. “I have experienced many storms”, he said. “I have experienced some storms where I thought: “We will never survive this!” And he stood before me and had survived, and could tell me about the adventures he had experienced.